L’EPST CDER honore son personnel féminin à l’occasion de la Journée Internationale de la femme
Le Centre de Développement des Energies Renouvelables a célébré hier la Journée internationale des femmes. Cette journée fut l’occasion d’honorer les progrès réalisés pour l’égalité des genres, et de mettre en avant les actes remarquables de courage et de bravoure accomplis par des femmes ordinaires qui ont fait l’histoire de l’Algérie.
Dans ce contexte, lors de sa conférence, qui a réuni toute les femmes du CDER, le Docteur Boudries Rafica, directrice de Recherche au CDER a retracé le parcours historique de femmes algériennes légendaires qui ont fait la gloire de notre pays. Pour le Docteur Boudries « La société algérienne a subi depuis l’indépendance des mutations. La femme s’est investie dans tous les domaines socio-économiques sans pour autant délaisser sa tâche traditionnelle.
Dans l’enseignement, les avancées des filles et des femmes sont spectaculaires. Il y a à noter que le nombre d’élèves-filles et d’étudiantes a dépassé le nombre de garçon. Le baccalauréat est un autre indicateur de l’avancée des femmes. En effet le taux de réussite au bac est monté d’une façon fulgurant. Il est passé de de moins de 30 % à plus de 65 %, au moment où celui des hommes n’a fait qu’une modeste progression. Ceci s’est percuté sur le nombre d’inscription par genre à l’université. La part des femmes inscrites à l’université a dépassé les 62 %. On assiste alors à une féminisation de certaines filières telles les sciences sociales et les sciences humaines.
De ce fait et avec un taux de réussite à l’université supérieur à celui des hommes, une transformation s’est opérée au sein des secteurs socio-économiques. A plus de 60 % de composante féminine, les secteurs de l’administration (particulièrement les secrétaires), de la justice, de la médecine et de l’enseignement de la crèche au secondaire se sont féminisés.
Dans d’autres secteurs, la femme est un partenaire à part entière. Parmi ces secteurs, il y a, en plus des secteurs de la culture et du sport, les secteurs de l’industrie, de l’énergie et de l’enseignement supérieur. On trouve la femme parmi les forces de l’ordre où son rôle est aussi bien dans la règlementation de la circulation que de la répression des délits et crimes. Dans les forces armées, où l’on compte déjà au moins une « Générale », parmi ses femmes soldats.
La femme a commencé à s’investir dans des activités restées jusqu’à il y a peu de temps presque exclusivement aux hommes. A titre d’exemple, on voit des femmes se lancer dans la création de PME/PMI et dans les travaux manuels tels que la mécanique des voitures, les pompes à essences. On a maintenant des commandantes de bord dans les avions.
Concernant les sciences et technologies, le nombre de femmes inscrites dans ces domaines restent modeste. La part des femmes inscrites dans ces domaines ne dépassent guère les 20 %. Il faut toutefois reconnaitre que les filières chimie et particulièrement biologie, avec une part d’au moins 70 %, se sont féminisées. La part de femmes enseignant-chercheurs est relativement modeste. Cette part oscille entre 38% et 42 %.
A l’EPST CDER, les femmes constituent environ 30 % des chercheurs. Cette valeur est dans l’intervalle des valeurs reportées pour les femmes scientifiques et les ingénieurs de l’Union Européenne. Toutefois, ce nombre cache les disparités qui existent entre les différentes spécialités et les différents grades. A titre d’exemple, la part des femmes dans le grade de directeur de recherche n’est qu’une modeste 16 %. On constate aussi que la part des femmes dans la division Biomasse et Environnement est de l’ordre de 60 % alors que cette part n’est que de 20 % dans la division Thermique et Géothermique.
Il est important de noter que le travail scientifique et technique des femmes chercheures est au même niveau quantitatif et quantitatif que celui des hommes chercheurs.
En conclusion, malgré toutes ces avancées, les résultats sont considérés comme mitigés. En effet, les succès dans les études ne sont pas en adéquation avec la réussite professionnelle. Il a été argumenté que si la législation algérienne consacre l’égalité des chances du genre, d’autres facteurs entrent en jeu pour freiner l’évolution des femmes. Un regard sur le nombre de femmes dans le chômage est un premier indicateur. En effet le nombre de femme au chômage est de loin supérieur à celui des hommes. D’autre part le nombre limité de femmes aux postes supérieurs est une autre indication de ce frein. » (Extrait de la conférence du Dr Boudries).
La célébration du 08 Mars à l’EPST CDER, a été également l’occasion d’honorer des femmes, toutes catégories confondues qui sont en poste ou en position de retraite, pour leurs efforts, leur dévouement et leur contribution à l’épanouissement du CDER.
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