Une semaine de négociations à la COP24
Le Centre de Développement des Energies Renouvelables a pris part à la Conférence sur les Changements climatiques COP24 organisée à Katowice, Pologne du 2 au 14 Décembre 2018, représentant le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dans la délégation Algérienne.
Au début de la COP24, chacun des groupes de pays a proposé des suppléments à l’ordre du jour. Une proposition en faveur du continent Africain a mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte les besoins et les circonstances spéciaux de l’Afrique au regard de l’Accord de Paris.
Durant la première semaine de la COP24 plusieurs réunions de négociations sont organisées concernant :
Les SBI : Subsidary Body Implementation (L’organse Subsidiaire de Mise en Œuvre),
Les SBSTA : Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice (Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique),
L’APA : Ad Hoc Working Group on the Paris Agreement (Groupe de travail ad hoc sur l’Accord de Paris).
Ces trois groupes ont traité différentes thématiques allant de l’atténuation, à l’adaptation, la transparence, les pertes et préjudices, le transfert technologique tout en mettant l’accent sur le financement dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Paris qui a été ratifié par 184 pays jusqu’au 1er Décembre 2018.
Ces négociations informelles ont permis de négocier des drafts (brouillons) sur les thématiques précitées pour aboutir à des conclusions et décisions qui seront encore négociées la deuxième semaine par les négociateurs ainsi que le segment de haut niveau.
L’atténuation : Des pressions sont pratiquées par les pays développés pour essayer de trouver un accord sur la façon d’appliquer les orientations relatives à l’information requise facilitant la clarté, la transparence et la compréhension des CDN.
L’adaptation : Les pays en développement insistent qu’il y ait un traitement équitable entre les questions liées à l’adaptation aux effets des changements climatiques à côté de l’atténuation. Les pays arabes demandent à ce qu’il y ait des profits pour l’adaptation vue qu’ils sont vulnérables aux effets irréversibles des changements climatiques.
Les CDN (Contributions Nationales Déterminées) : Le co-président du Groupe de travail III du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) a rapporté que les CDN actuelles sont insuffisantes pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. Plusieurs parties ont demandé à ne pas rentrer dans les détails du contenu et champs d’application des CDN. Les pays en développement insistent sur le renforcement de capacités pour la mise en œuvre de leur CDN. Des divergences sont enregistrées sur les calendriers de révisions à la hausse des engagements dans les CDN tous les 5 ans ou tous les 10 ans.
L’ambition : Après le rapport du GIEC de 1.5°C, les pays développés exercent une pression sur les pays en développement pour augmenter l’ambition d’atténuation à travers leurs CDN, alors que les pays en développement exigent à ce que la CDN ne soit pas limitée à l’atténuation pour englober également l’adaptation et le soutien financier et technique. Les pays en développement insistent également sur le soutien de toutes les actions en faveur du climat, atténuation et adaptation.
La transparence : La transparence est retrouvée dans plusieurs points dans l’accord de Paris ; les financements, la mise en œuvre des CDN, la communication nationale, les rapports biennaux des gaz à effet de serre,…etc, sans toucher à la souveraineté des parties.
Les pertes et préjudices : Ce point est très défendu par les pays en développement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, notamment les pays insulaires et les petites Iles (les pays OASIS) et est souvent utilisé pour rappeler la responsabilité historique des pays développés sur le réchauffement climatique (différentiation) et demander des compensations sur les dégâts causés par le dérèglement climatique.
Le transfert de technologies et de connaissances : Les questions en relation directe avec la technologie, la recherche scientifique et le transfert de technologies sont les suivantes :
Portée et modalités de l’évaluation périodique du mécanisme technologique en vue de soutenir la mise en œuvre de l’Accord de Paris : Où, on met l’accent sur le rôle du mécanisme technologique pour la mise en œuvre de l’accord de Paris, le renforcement des technologies climatiques et l’accélération de leur rôle dans l’atténuation et l’adaptation,…
Cadre technologique au sens de l’article 10, paragraphe 4, de l’accord de Paris : Dans cette thématiques, de rudes négociations ont été remarquées concernant la relation entre le Comité Exécutif de la Technologie et le Centre et réseau de technologie climatique, le soutien technologique, le transfert technologique, les travaux relatifs à la recherche, au développement et à la démonstration d’innovations, la coopération sud-sud, le financement (qui finance et qui bénéficiera),…
Rapport annuel conjoint du Comité exécutif de la technologie et du Centre et réseau de technologie climatique : La qualité de ce rapport annuel conjoint du TEC et CTCN a été négocié d’une manière acharnée, spécialement par les pays en développement qui attendent un renforcement de capacité dans l’atténuation et l’adaptation et le transfert technologique.
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