Le CDER participe à l’approbation du rapport spécial du Panel de l’ONU sur le changement climatique (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.
Le Directeur du Centre de Développement des Énergies Renouvelables, Prof. Noureddine Yassaa, participe, en sa qualité du Vice-Président du Groupe de Travail 1 du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec : Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), à Incheon, Corée du Sud, à la session consacrée à l’approbation du rapport spécial du Giec sur les impacts d’un réchauffement climatique de 1,5°C par rapport à la période préindustrielle.
Le résumé à l’intention des décideurs a été approuvé le samedi 6 Octobre 2018 par 196 pays membre du GIEC. Ce rapport, intitulé "Réchauffement planétaire de 1,5 °C, Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les profils connexes d’évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté", montre qu’il est encore possible de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, à condition d’opérer une transition multisectorielle sans précédente, rapide et profonde.
Limiter le réchauffement à 1,5 °C au lieu de 2 °C permettrait une meilleure résilience vis à vis des bouleversements climatiques et donnerait la possibilité aux populations et aux écosystèmes de s’adapter et de rester en-dessous des seuils de risque pertinents.
Ce rapport montre que les impacts du réchauffement climatique à 1.5°C seront perceptibles comme l’accentuation des événements climatiques extrêmes, les pluies diluviennes, l’élévation des niveaux de mer, la diminution de la banquise arctique, la sécheresse, les vagues de chaleur, ... et ils seront plus accentués à 2°C.
Le rapport met en exergue un certain nombre de conséquences des changements climatiques qui pourraient être évitées si le réchauffement était limité à 1,5 ºC au lieu de 2 ºC ou plus. Ainsi, d’ici à 2100, le niveau de la mer à l’échelle de la planète serait, si le réchauffement était limité à 1,5 ºC, inférieur de 10 cm à celui qui risquerait d’être enregistré s’il était limité à 2 °C. La probabilité que l’océan arctique soit libre de glace en été serait d’une fois par siècle si le réchauffement est limité à 1,5 °C, mais d’au moins une fois tous les dix ans s’il est limité à 2 °C. Avec un réchauffement de 1,5 °C, 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient, alors qu’avec un réchauffement de 2 °C, la quasi-totalité (> 99 %) serait anéantie. Un réchauffement de 1,5 °C ou plus augmentera le risque associé à des changements pérennes ou irréversibles, par exemple sur la biodiversité où certains écosystèmes risqueraient de disparaître.
La limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C et non à 2 °C minimiserait les effets, lourds de conséquence, sur les écosystèmes, la santé et le bien-être des populations, et il serait ainsi plus facile d’atteindre les objectifs de développement durable définis par l’Agenda 2030 des Nations Unies.
Il est indiqué dans le rapport que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des transitions « rapides et de grande envergure » dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme. Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un « bilan nul » des émissions aux alentours de 2050, ce qui signifie que les émissions restantes devraient être compensées en éliminant du CO2 de l’atmosphère.
Ce rapport présente aux décideurs et aux professionnels les informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions relatives aux changements climatiques en tenant compte des spécificités locales et des besoins des populations. Il servira de tracer des stratégies pour un développement social et économique durable et résilient.
Ce rapport historique qui intervient en réponse à l’invitation de l’Accord de Paris sur les changements climatiques a été officiellement publié le 8 octobre 2018 et animera le dialogue Tholanoia lors de la COP24 de Katowice, Pologne sur les changements climatiques, en mois de décembre prochain.
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