Participation du CDER à la journée scientifique et technique sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, défis et opportunités, Hôtel El-Aurassi le 07 Février 2018
Table-Ronde 1 : L’Accord de Paris sur le climat et opportunités pour l’industrie gazière. Président : M. Khaled BOUKHELIFA - Membre du Bureau de l’AIG Key note speaker : M. Mohamed HAMEL - Conseiller au Ministère de l’Energie. Panélistes : M. Mohamed Salah BOUZERIBA : Directeur Général de l’APRUE M. Rachid BESSAOUD : R20 MED - Regions of Climate Action M. Malik MECHHOUD : Sonatrach Direction Centrale HSE.
Conclu fin 2015 par la communauté internationale, sous l’égide de l’ONU, l’Accord de Paris sur le Climat vise à limiter la hausse de la température mondiale, par rapport à la période préindustrielle, de 2°C à la fin du siècle, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Face à ce défi, l’Algérie s’est engagée à contribuer à l’effort mondial par des actions concrètes. Quelles sont ces actions ? Où en sommes-nous ? Quels effets sur le climat ?
Cette table ronde a permis de mettre en exergue la problématique climatique sous tous ses angles à travers les thématiques suivantes :
1. Une restitution de l’Accord de Paris sur le Climat, son contexte, ses objectifs, ses enjeux, ses résultats, le processus de mise en oeuvre et les acteurs majeurs.
2. Les Mécanismes/outils de financement, le dispositif réglementaire, les mesures incitatives en Algérie, la problématique de quantification des bénéfices climatiques des projets et celle des inventaires des gaz à effet de serre, le marché de permis d’émissions négociables de CO2, etc.
3. La question de la Transition Energétique.
4. Les engagements de l’Algérie déclinés à travers les principales mesures au niveau des Secteurs concernés.
5. La Stratégie à adopter par l’Industrie gazière pour contribuer aux engagements de l’Algérie et préparer l’après 2020 (période de mise en oeuvre de l’Accord de Paris) L’Accord de Paris sur le climat et opportunités pour l’industrie gazière.
Table-Ronde 2 : Réponses de l’industrie Gazière & Rôle de la Technologie pour la réduction des gaz à effet de serre.
Président : M. Abdelmadjid ATTAR - Vice-Président de l’AIG Key note speaker : M. Noureddine YASSAA - Directeur du CDER & Membre du Bureau du GIEC Panélistes :
Représentant de Sonatrach Activité E&P : M. MEGHOUCHE Ali Représentant de Sonatrach Activité TRC : M. IMADALOU Malek Représentant de Sonatrach Activité LRP : Mme ABDELLAH Souad Représentant de Sonelgaz Société Filiale SPE Représentant de l’Agence ARH : Mlle BENABDELMOUMEN Fadila Représentant de l’Agence CREG : M. BELAID Kaci
La Table N°2 s’est articulée autour de ce qui se fait ou doit se faire à l’avenir en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Parmi tous les gaz à effet de serre, le gaz naturel de façon générale (conventionnel ou non) est quand même l’objet d’une certaine controverse :
Certains le considèrent comme l’un des plus néfastes du fait des fuites de méthane qui est le principal composant du gaz naturel, au cours de son exploitation, son transport, et son usage. Mais on oublie que les gaz à effet de serre sont à 76% du CO2 et seulement 16% en Méthane dont 40% sont naturels.
D’autres le considèrent au contraire comme l’une des solutions et le principal allié des ENR pour justement réduire l’émission des autres gaz à effet de serre issus de la consommation d’autres sources d’énergie comme le Charbon ou le pétrole.
Cette table ronde a abordé les réponses de l’industrie gazière et pourquoi pas de l’industrie de façon générale, c’est-à-dire celle qui a besoin d’énergie, qui est souvent énergivore, et source d’émission de gaz à effet de serre, aux défis présents et futurs, à travers trois questions très simples :
1- D’abord y-a-t-il des actions en cours, un programme, une stratégie pour atteindre les objectifs ou plutôt les obligations même si elles ne sont pas contraignantes dans les engagements pris par l’Algérie en matière de réduction des gaz à effet de serre ? Les premières questions pourraient être les suivantes : avons-nous un inventaire précis et évalué des fuites de méthane possibles ? Que prévoyons-nous pour les réduire sinon les éliminer à travers tous les moyens de détection et de mesure ? Il en est de même pour tous les autres Gaz comme le CO2 ?
2- Cela suppose donc des investissements, de la recherche, et par conséquent le recours à l’innovation, l’utilisation, la maîtrise, et le développement de nouvelles technologies aussi bien en matière d’exploitation gazière, que de son usage comme matière primaire ou source de production d’énergie. Alors où en est-on au point de vue technologique ?
3- Tout ceci est facile à exprimer ou afficher dans les réglementations et stratégies adoptées par tous les pays, mais très complexe à mettre en œuvre pour beaucoup d’autres, pour plusieurs raisons. Les défis concernent par exemple le modèle de consommation énergétique en cours et les moyens ou les capacités de le faire évoluer dans le bon sens, les capacités de mettre en œuvre un programme rigoureux d’efficacité énergétique, le poids économique interne des ressources énergétiques disponibles, l’importance des investissements nécessaires, et l’insuffisance de soutien des pays développés pollueurs aux pays en voie de développement qui n’ont aucune responsabilité en matière de réchauffement climatique.
En tant que Key Note Speaker de cette Table ronde, le Pr. Yassaa Noureddine, Directeur du CDER qui est Vice-président du Groupe de Travail 1 du GIEC, a rappelé ces engagements, les pistes de réflexion, et les actions concrètes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.
Par la suite, 5 panélistes ont intervenu à tour de rôle pour aller un peu plus dans le détail et ont exposé de ce qui se fait ou devra se faire en réponse aux questions posées.
Mlle Benabdelmoumène Fadila et Mr. Belaid Kaci, représentent respectivement l’ARH et la CREG, qui correspondent aux deux Institutions de régulation les plus concernées dans le secteur de l’Energie, en matière de suivi, de contrôle et de respect des réglementations en matière d’Hydrocarbures et de marché de l’électricité et du gaz.
Mme S. Abdallah, M. Imadalou Malek, Meghouche Ali qui représentent le secteur gazier dans Sonatrach d’amont en aval, et celui de l’électricité et de la distribution de gaz naturel dans Sonelgaz. Ils ont expliqué ce qu’ils prévoient de mettre en œuvre pour être au rendez-vous dans le futur, en matière de réduction des gaz à effet de serre.
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