Un nouvel atlas éolien de l’Algérie
Figure 1 : Atlas vent de l’Algérie à 10 m du sol réalisée par H. Daaou Nedjari, S.Kheder Haddouche, A.Balehouane et O.Guerri.
Le CDER vient de publier un nouvel atlas éolien de l’Algérie réalisé sur la base de données de vitesse de vent horaires et trihoraires enregistrées sur 10 années consécutives de 2004 à 2014 dans 74 stations météorologiques de l’ONM et 21 stations supplémentaire des pays limitrophes (Figure 1) [1].
Grace à une répartition géographique plus ou moins uniforme entre le Sud et le Nord, le nouvel Atlas Vent à 10 m du sol reflète des changements dans l’estimation de la ressource éolienne comparée aux atlas précédents, particulièrement au Sahara.
Ainsi, le site de In Salah affiche une vitesse moyenne de 6,4m/s à coté d’Adrar qui enregistre 6,3 m/s. La wilaya d’Illizi, dotée d’une dizaine de stations montre des vitesses dépassant les 5 m/s.
Le site de Hassi R’Mel affiche des vitesses moyennes assez importantes atteignant 6,5 m/s.
Au Nord, plusieurs microclimats sont aussi détectés d’ouest en est. Dans les Hauts-Plateaux à l’extrême Ouest, la région de Mecheria affiche une vitesse moyenne très intéressante de 5,6m/s. Un peu plus à l’est, Tiaret et Djelfa présentent des vitesses de 5,6 m/s et 5,1 m/s respectivement. M’Sila apparaît comme une région très intéressante avec une vitesse moyenne annuelle de 5,3 m/s.
Il est à noter que certains sites tels que Ksar-Chellala, Bou Saada et Tébessa affichent un taux considérable de valeurs nulles (> 50 %) ce qui peut considérablement sous-estimer leurs potentiels.
Par ailleurs, bien que cet atlas préliminaire donne des informations utiles pour la quantification du potentiel existant, il reste insuffisant pour le choix des sites éligibles à l’implantation de fermes éoliennes. La prospection d’emplacements optimaux pour les parcs éoliens pouvant assurer un retour d’investissement et fournir une énergie éolienne compétitive est accompagnée de limites de faisabilité liées notamment à la topographie du lieu et à la disponibilité du réseau électrique.
Figure 2 : Superposition des cartes de vitesse de vent, de la topographie et du réseau électrique pour une optimisation multicritères par la méthode (GIS)
Une méthode d’optimisation (GIS-methode) [2] basée sur la superposition des couches à l’aide des systèmes d’informations géographiques (Figure 2) a permis de cibler les sites optimaux en Algérie et de proposer une stratégie d’installation de fermes éoliennes relative au programme national des énergies renouvelables [1].
[1] H. Daaou Nedjari, S.Kheder Haddouche, A.Balehouane, O.Guerri ; Optimal windy sites in Algeria : potential and perspectives ; Energy ; in press ; 2018.
[2] R.V. Van Haaren, V. Fthenakis, GIS-based wind farm site selection using spatial multi-criteria analysis (SMCA) : Evaluating the case for New York State. Renew. Sustain. Energy Rev. 2011, V15, pp. 3332–3340.
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