Conférence Nationale des Universités élargie au secteur socio-économique et dédiée à l’évaluation de la mise en oeuvre du système LMD
Le CDER, a pris part, les 12 et 13 janvier 2016 au Palais des Nations à Alger, aux travaux de la conférence nationale des universités élargie au secteur socio-économique dédiée à l’évaluation de la mise en oeuvre du système LMD.
Communiqué du MESRS : Le Pr. Hadjar préside les travaux de la conférence nationale des universités élargie au secteur socio-économique et dédiée à l’évaluation du système LMD au palais des Nations
Le Pr. Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a présidé les 12 et 13 janvier 2016 au palais des nations (Club des Pins), les travaux de la conférence nationale des universités élargie au secteur socioéconomique et dédié à l’évaluation du système LMD, en présence de plusieurs membres du gouvernement et de plus de 900 participants.
Lors de l’ouverture des travaux de la conférence, Tahar Hadjar a indiqué que ce système "n’est pas remis en cause", et précisé que l’objectif était de l’évaluer pour "rectifier" l’approche en introduisant des recommandations pour la prochaine rentrée universitaire.
Il a indiqué que le recours constant à l’évaluation du LMD "n’est pas propre à l’université algérienne" mais qu’il s’agit d’une pratique commune à l’ensemble des universités ayant opté pour ce système.
Rappelant que le système LMD avait été mis en œuvre dans dix établissements pilotes avant sa généralisation à l’ensemble des universités du pays, le ministre a fait savoir que le nombre cumulé de diplômés de ce système avoisine actuellement 1.015.400.
Selon M. Hadjar, les dispositions de la nouvelle loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique ont permis d’établir les règles favorisant le rapprochement entre l’Université et le secteur économique.
Les travaux de la conférence ont également offert l’opportunité au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de lancer des messages clairs à l’adresse des différents intervenants dans le secteur universitaire. Pour le ministre, le système d’enseignement universitaire doit passer au stade de "l’efficacité", de "l’adaptation" et de "la qualité", estimant que "la dynamisation de la réforme de l’université exige un renforcement de la dimension professionnelle des enseignements universitaires, dans un cadre régissant la relation entre l’université et l’entreprise, afin de concrétiser le principe de l’employabilité des diplômés".
M. Hadjar s’est dit, à cette occasion, "convaincu" que toute opération de réforme touchant le système universitaire est "avant tout un processus de société avant qu’elle ne soit une opération technique et procédurale, sachant que l’université est un espace d’enseignement, de recherche et de formation des ressources humaines". Pour y arriver, le ministre a mis en évidence la nécessité d’impliquer les professionnels du secteur économique dans l’élaboration des offres de formation et leur encadrement, ainsi que la consolidation des voies de dialogue et de communication entre les deux entités.
Le ministre a exprimé sa "détermination" à installer un groupe de travail chargé du suivi de l’exécution des recommandations dégagées par la Conférence nationale d’évaluation du système LMD, élargie aux partenaires socioéconomiques. Le groupe de travail sera composé d’acteurs de la communauté universitaire et scientifique, de partenaires sociaux et de représentants du monde socioéconomique, selon un calendrier qui va tenir compte des recommandations susceptibles d’être concrétisées à court, moyen et long termes.
M. Hadjar a promis d’inscrire la majorité des recommandations dans le plan de travail du secteur aussi bien au niveau de l’administration centrale qu’au niveau des établissements universitaires.
La rencontre a vu la participation de plus de 900 membres qui ont pris part dans les travaux organisés en quatre ateliers, dédiés à l’amélioration de la qualité des formations supérieures, la relation université-secteur économique, "la gouvernance et la "vie estudiantine.
Les participants à la Conférence nationale d’évaluation du LMD (Licence, Master, Doctorat) ont recommandé à la clôture des travaux, le mercredi 13 janvier 2016, la nécessité d’actualiser les programmes d’enseignement appliqués dans ce système.
Ils ont ainsi formulé une série de recommandations visant l’amélioration du rendement du système LMD. Dans ce sens, les participants à l’atelier consacré à "l’amélioration de la qualité des formations supérieures", ont suggéré une redéfinition des critères de passage d’un palier à un autre, une réduction du nombre de spécialités en Master et l’application d’un seul modèle de Doctorat à l’échelle nationale.
Concernant le concours d’accès à une formation doctorante, les participants ont proposé de ne tenir compte que des résultats obtenus lors du concours et ne pas prendre en considération les relevés des notes des quatre semestres du Master.
Les participants à l’atelier : "Relation université-secteur économique", ont suggéré, pour leur part, l’attribution d’un rôle "plus important" aux représentants du secteur économique dans les conseils scientifiques, ainsi que le renforcement des passerelles de communication entre les universités et les entreprises, notamment par l’organisation de conférences, impliquant les deux parties.
Par ailleurs, les cadres et enseignants ayant pris part à l’atelier sur "la Gouvernance" ont recommandé une modernisation de la gestion administrative des universités, selon le principe du "projet d’établissement", en privilégiant la formation continue des fonctionnaires.
L’atelier sur "la vie estudiantine" a suggéré l’établissement d’une carte unifiée par laquelle l’étudiant peut bénéficier des différentes prestations des œuvres universitaires.
Lors d’une conférence de presse animée à l’issue de la conférence nationale sur l’évaluation du système LMD (Licence-Master-Doctorat), M. Hadjar a indiqué qu’il a été décidé lors de la dernière réunion du gouvernement, de doter les candidats au baccalauréat pour la session 2016 de cartes d’identité biométriques à partir de la semaine prochaine".
Le ministre a affirmé par ailleurs qu’un groupe de travail sera installé la semaine prochaine entre son département et le ministère de l’Intérieur pour "développer" des applications sur cette carte, qui en plus des services de base d’identité nationale, servira également de carte d’étudiant permettant l’accès à divers services en matière de scolarité comme d’œuvres universitaires.
Le ministre a également invité les participants à la conférence, à formuler des "propositions constructives" susceptibles de combler "les insuffisances" enregistrées dans les prestations des œuvres universitaires.
M. Hadjar a plaidé, par ailleurs, pour une "redynamisation" de l’animation sportive au sein de l’université et des résidences universitaires, rappelant que "le sport universitaire était pourvoyeur d’athlètes de haut niveau dans diverses disciplines".
Dans son allocution d’ouverture de la Conférence, le ministre avait annoncé la tenue cette année d’une conférence nationale sur les œuvres universitaires et d’une autre rencontre sur la recherche scientifique.
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